Accident du travail ou de trajet, maladie professionnelle : la santé du salarié peut, du fait ou à l’occasion de son travail, se trouver altérée. Il bénéficie alors d’une protection et d’une indemnisation particulière. De plus, en cas d’incapacité permanente, il peut perçoir une rente forfaitaire.
Comment bénéficier du régime des accidents du travail ?
Vous devez informer ou faire informer votre employeur dans les 24 heures de l’accident ou de la maladie. Ce dernier doit déclarer l’accident à la CPAM dans les 48 heures.
S’il oublie ou s’il refuse, vous pouvez le déclarer vous-même à votre CPAM, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Remboursement des soins
Ce régime est plus favorable que pour les maladies non professionnelles,
- Aucune condition d’activité antérieure ni de montants minimums des cotisations n’est exigée pour pouvoir prétendre aux prestations en nature dans le cadre d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.
- Vous êtes pris en charge à 100 % des tarifs de convention : vous ne réglez pas le ticket modérateur ;
- Vous bénéficiez automatiquement du tiers payant (dispense d’avance des frais) ;
- En cas d’hospitalisation, vous ne payez pas le forfait journalier hospitalier ;
- Vous êtes remboursé sans aucune condition d’activité antérieure ni de montant minimum des cotisations.
- Vous êtes dispensé de l’avance des frais, qui sont remboursés directement par la Sécurité sociale aux médecins, pharmaciens et le cas échéant à l’établissement d’hospitalisation (tiers payant).
Les participations forfaitaires restent à votre charge.
Indemnités journalières
Elles sont égales à :
- 0 % de votre salaire journalier de base pendant les 28 premiers jours de votre arrêt de travail ;
- 0 % à partir du 29e jour.
Les indemnités journalières d’accident du travail et de maladie professionnelle supportent la CSG (taux de 6,2 %) et la CRDS (taux de 0,5 %). Elles sont soumises à l’impôt sur le revenu à hauteur de 50 % de leur montant.
Rente d’accident du travail
La rente est une réparation forfaitaire. Elle dépend du taux d’incapacité permanente totale ou partielle (IPT ou IPP) qui vous est attribué par votre caisse d’assurance-maladie.
Le taux d’incapacité
Ce taux d’incapacité est fixé selon un barème, en fonction de la gravité de votre accident et de vos séquelles (nature de l’infirmité, facultés physiques et mentales…).
Le taux d’incapacité permanente supérieure ou égale à 10 % donne droit à une rente d’incapacité permanente, calculée au prorata de l’incapacité et en fonction du salaire annuel de base, le tout étant plafonné à un certain montant.
Renseignez-vous auprès de votre caisse d’assurance-maladie ou sur le site www.ameli.fr.
Bon à savoir
Vous pouvez contester votre taux d’incapacité :
- Dans un délai de 2 mois, devant le tribunal du contentieux de l’incapacité par lettre recommandée avec accusé de réception
- En cas de second recours, devant la Cour nationale de l’incapacité,
- En dernier lieu, devant la Cour de cassation.